La préfecture d'Indre-et-Loire s'est dotée d'un nouveau centre opérationnel départemental. Livré en 2011, l'outil de gestion de crise est pourvu des derniers équipements informatiques et de télécommunications améliorant la réactivité et le partage d'informations des services de l'État.
L'ancien centre opérationnel départemental (COD) occupait le même bâtiment que le nouveau, un petit immeuble donnant sur les jardins de la préfecture d'Indre-et-Loire mais, installé dans les combles, il n'offrait guère aux acteurs ORSEC des conditions idéales leur permettant d'assurer leur mission. En décidant d'allouer la totalité du 1er étage de l'immeuble au nouvel équipement, la préfecture a souhaité se doter d'un "outil de gestion de crise spacieux, moderne, performant et ergonomique".
"La création de ce nouveau centre a permis de répondre scrupuleusement aux préconisations de la direction de la sécurité civile en matière d'aménagement des COD, explique Christophe B., chef du service interministériel de défense et de protection civile de la préfecture d'Indre-et-Loire. Nous en avons profité pour renouveler nos équipements informatiques, de transmission et de télécommunication, mais également pour améliorer les conditions de travail des personnels amenés à y travailler."
En passant des combles au 1er étage, les concepteurs ont en effet bénéficié d'une surface plus importante. "Ce gain de place nous a permis de réfl échir à une meilleure ergonomie et à une répartition optimale des différents espaces de travail." La salle de situation, véritable coeur du COD, permet dorénavant d'accueillir vingt-cinq personnes autour de la grande table, "alors que nous ne pouvions réunir qu'une quinzaine de personnes dans l'ancienne salle, et encore, en nous serrant".
Séparée de la salle principale par une large vitre, une salle de décision permet au directeur des opérations de secours de s'isoler ou de tenir des réunions restreintes et confidentielles. Attenante à la salle principale, une pièce regroupe les personnels chargés de relayer les décisions prises au COD et de faire remonter les informations du terrain. Cette salle comprend huit cellules dédiées (policiers, gendarmes, pompiers, DDT, DTARS, CHRU, délégué militaire départemental) et deux cellules en libre accès pouvant être affectées à des acteurs ponctuels.
Chaque poste de travail a été réalisé sur mesure par le SGAP et équipé en fonction des besoins de chaque intervenant. "Nous n'avons pas travaillé seuls dans notre coin pour concevoir les différents espaces de travail, souligne Christophe B.. Dès le début du projet, nous avons associé les principaux acteurs ORSEC, afin qu'ils nous fassent part de leurs besoins spécifiques." Et pour le confort de chacun, tous les espaces bénéficient d'une excellente isolation phonique. "Cependant, nous avons sonorisé l'ensemble du COD afin de pouvoir diffuser des messages à l'ensemble des personnes le plus rapidement possible."
Les agents du SIDPC disposent bien entendu d'un espace secrétariat qui comprend également un poste dédié à la communication. Les concepteurs ont également souhaité doter le centre d'une base de vie "digne de ce nom". Équipé de fours et d'un réfrigérateur, disposant d'une réserve d'aliments et d'eau, cet espace est, selon Christophe B., indispensable au bon fonctionnement du COD. L'expérience nous prouve en effet qu'il est important pour les personnels de disposer d'un lieu à part, afin qu'ils puissent se restaurer et se reposer si la crise s'éternise".
Moins "glamour" mais essentiel au bon fonctionnement du centre, le local technique, géré par les agents du SDSIC, constitue le coeur du système informatique du COD. "L'intégralité de notre matériel a été changé. Nous avons en effet souhaité disposer de nouveaux équipements informatiques, de télécommunication et de télétransmission afin d'optimiser le partage des informations". Le centre possède dorénavant son propre serveur informatique : "Nous disposons ainsi de trois répertoires : une bibliothèque, un répertoire échanges entre les acteurs et un dossier réservé à chaque acteur."
Autre nouveauté, deux espaces de vidéo-projection ont été installés en salle de situation afin d'y diffuser des documents, des cartes mais également des images. "La projection d'images, produites et envoyées par les pompiers, les gendarmes, les policiers ou les radioamateurs, permet au préfet et à ses collaborateurs d'avoir une vision en temps réel de la situation", explique Jean Foucher, adjoint au chef du SIDPC. "Les COD ne pourront se passer à l'avenir d'un tel équipement. Vous imaginez les avantages de cet outil dans un département comme le nôtre, concerné par le risque d'inondation", précise Christophe B..
Le centre s'est également doté de la visioconférence et d'un système de cartographie fixe et dynamique, des technologies devenues indispensables pour la gestion de crise.
La mise en place de ces nouveaux outils a permis au SIDPC d'améliorer le fonctionnement du COD. "Lors de chaque crise, nous faisons désormais nos points de situation sous forme de diaporama, à partir d'un modèle que nous avons conçu. Ce document peut ensuite être projeté aux personnalités ou à la presse."
L'équipe de Christophe B. a par ailleurs rédigé un règlement intérieur du centre : "Nous y recensons l'ensemble des règles de fonctionnement et d'organisation ainsi que certains détails pratiques indispensables. Ce document nous permet de ne plus perdre de temps à expliquer la marche à suivre aux nouveaux venus. Et le temps, en période de crise, nous n'en disposons jamais assez."
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